Les variantes du jeu de cartes du président à travers le monde

La carte la plus faible ne garantit jamais une défaite, mais dans certaines variantes, elle devient soudainement la plus puissante lors de la première manche suivante. Des règles imposent au perdant d’échanger ses meilleures cartes, tandis que d’autres autorisent le dernier à conserver l’intégralité de sa main. Le nombre de participants fluctue, les sanctions infligées au « Trouduc » changent d’une table à l’autre, et l’ordre des cartes se renverse parfois selon des coutumes locales.

D’un pays à l’autre, le jeu se réinvente constamment, chaque règle alternative transformant l’équilibre entre ruse, chance et hiérarchie autour de la table.

Le président : un jeu de cartes qui rassemble partout dans le monde

Le voyage du président commence au Japon, sous le nom de Daifugō, avant de s’installer durablement sur tous les continents. Il s’invite dans la poche des lycéens français, s’impose dans les dortoirs américains et égaie les cafés allemands sous l’appellation Arschloch. Les règles changent, les titres s’adaptent, mais la mécanique collective reste : la hiérarchie s’établit à chaque carte posée.

Appelé trou du cul en France ou Presidents and Assholes aux États-Unis, ce jeu ne demande qu’un paquet de cartes et quelques amis. Trois, cinq ou dix joueurs, peu importe : autour de la table, les statuts s’échangent à chaque manche. Président, vice-président, vice trou du cul, trou du cul : un tour de valse où chacun tente de grimper l’échelle. Selon les maisons, on y ajoute le Joker ou des cartes spéciales, histoire de pimenter la partie. En Russie, on préfère le Durak, alors qu’en Chine, le Dou Di Zhu renouvelle la dynamique.

Le jeu n’a pas attendu Internet pour voyager, mais il y trouve un nouvel écho. Sur Reddit, les passionnés débattent de stratégies et confrontent leurs variantes. Les plateformes comme Cardzmania, Playingcards.io, VIP Spades ou Facebook Games réunissent des joueurs venus de tous horizons. Même des personnalités comme James Franco, Keira Knightley ou Antoine de Maximy n’hésitent pas à afficher leur goût pour ce classique du jeu de société.

Ce qui fait la force du président, c’est l’énergie collective qu’il déploie. Peu de jeux de cartes créent autant de brassage, de variantes et de situations où l’on s’amuse, parfois avec mauvaise foi, autour d’une table.

Comment jouer au président ? Les règles expliquées simplement

Pas de matériel compliqué : un paquet de 52 cartes et entre trois et dix joueurs suffisent. L’objectif est limpide : se débarrasser de toutes ses cartes avant les autres. Le premier arrivé décroche le rôle de président, le dernier hérite du titre de trou du cul. Entre ces deux extrêmes, la hiérarchie se dessine, avec parfois des postes intermédiaires selon les groupes.

La partie débute avec une distribution complète des cartes. Celui qui tient, par exemple, le 3 de trèfle, ouvre le bal. À chaque tour, il pose soit une carte, soit une combinaison identique (paire, brelan, carré) supérieure à ce qui a été joué avant, ou bien il passe son tour. Dès que tout le monde passe, celui qui a posé la dernière combinaison relance la main avec la carte de son choix.

Deux règles principales structurent l’échange des cartes entre manches :

  • Le président entame la manche suivante, reçoit les meilleures cartes du trou du cul, et lui transmet ses plus faibles.
  • Le trou du cul reste en bas de l’échelle, subit l’échange et joue en dernier.

De nombreuses variantes ajoutent leur grain de sel. Le Joker peut bouleverser l’ordre établi, des rôles intermédiaires dynamisent la partie. Les stratégies se multiplient, les alliances naissent et se défont. Les sites comme Cardzmania ou Playingcards.io rassemblent les adeptes autour de ces variantes, prolongeant le plaisir du jeu. Derrière sa simplicité apparente, le président dévoile toute sa subtilité dans l’art de l’échange, du bluff et de la gestion tactique de sa main.

Pourquoi autant de variantes selon les pays ?

À force de franchir les frontières, le jeu du président s’est transformé en une mosaïque vivante de règles et de coutumes. En France, le duo président/trou du cul anime les après-midis dans les collèges et les réunions familiales. En Allemagne, il change de nom pour devenir Arschloch, tandis qu’au Japon, il se fait appeler Daifugō. Ces variantes de rythme, de rôles ou d’utilisation du joker ne sont pas le fruit du hasard : elles reflètent l’inventivité locale, la transmission orale et la volonté d’affirmer une identité propre.

Le président, par sa souplesse, invite à l’imagination. Chaque groupe façonne ses propres règles, souvent transmises de bouche à oreille ou via des discussions sur Reddit. Ainsi, des jeux comme Dou Di Zhu en Chine ou Durak en Russie partagent un objectif similaire : finir sans cartes, bouleverser la hiérarchie, combiner stratégie individuelle et collective. Ici, les règles écrites servent de base, mais la coutume l’emporte souvent.

Voici quelques exemples d’adaptations qui font la richesse du jeu à travers le monde :

  • Certains groupes introduisent la révolution : une combinaison précise inverse l’ordre des rôles à la volée.
  • D’autres optent pour le coup d’État ou le putsch manqué, qui peuvent renverser la partie d’un seul coup.
  • La version à boire, le jeu en équipe ou l’usage du joker selon les régions multiplient les variantes possibles.

Le succès du président s’étend sur les sites de jeux en ligne comme Cardzmania, Playingcards.io ou Facebook Games, où les joueurs venus d’horizons différents croisent leurs règles, inventent de nouvelles variantes et enrichissent encore le jeu. Loin d’uniformiser, la mondialisation du jeu révèle au contraire une créativité sans cesse renouvelée.

Différents jeux de cartes du monde sur un tissu lumineux

Envie de changer ? D’autres jeux de cartes à explorer pour pimenter vos soirées

Après quelques parties, il arrive que l’on ait envie de tester autre chose. L’univers des jeux de cartes regorge de possibilités, entre traditions locales et créations contemporaines. Chaque table a ses favoris.

Pour ceux qui cherchent plus de stratégie, la belote propose un jeu d’atouts et de coopération en duo, où l’entente prime autant que la tactique. Si l’on préfère la liberté, le rami laisse la part belle à l’observation et à la reconstruction de suites et de familles. Les amateurs de complexité se tourneront vers le tarot, où chaque main réclame anticipation, calcul et jeu collectif autour d’atouts et de bouts.

Les curieux peuvent aussi se laisser tenter par des classiques internationaux comme le bridge, terrain de jeu pour les logiques les plus affûtées, ou vers des jeux modernes et rapides. Skyjo encourage à oser, Exploding Kittens joue la carte de la surprise, 6 Qui Prend ! récompense la lecture des adversaires.

Pour des soirées placées sous le signe de la convivialité, Le Saboteur et le jeu du Loup-Garou brouillent subtilement la frontière entre bluff et alliances. Au fil des parties, la carte, ce simple rectangle de papier, se révèle être un passeport pour mille aventures collectives.

Autour d’un jeu de cartes, la table devient un théâtre où chacun peut, le temps d’une soirée, changer de rôle, défier la hiérarchie ou s’inventer de nouvelles règles. Qui sera le prochain à renverser la partie ?