En France, un prêt immobilier sur deux est refusé. On se rend alors compte que les temps pour acquérir facilement sont passés. Si vous souhaitez en savoir plus sur le sujet, ces lignes peuvent vous renseigner.
Plan de l'article
- Des taux d’usure élevés
- Des taux de crédit qui augmentent progressivement
- Les personnes les plus touchées par le refus de crédit
- Des solutions pour obtenir son prêt immobilier ?
- Les critères d’éligibilité des banques de plus en plus stricts
- L’impact de la crise sanitaire sur l’obtention de crédit immobilier
- Les alternatives au prêt immobilier traditionnel
- Comment améliorer sa capacité d’emprunt ?
Des taux d’usure élevés
Les taux d’usure sont généralement des taux en dessus desquels les banques ou les organismes prêteurs ne peuvent octroyer un crédit. Ils servent généralement à protéger l’emprunteur. C’est-à-dire que les banques ne peuvent lui appliquer un taux très élevé. Le taux d’usure est : déterminé chaque 3 mois par la banque de France. Il est obtenu en calculant le taux moyen obtenu sur les 3 précédents mois ajoutés d’un tiers. Il est fixé depuis le 1er juillet, à 2,7 % pour les prêts immobiliers d’une durée de 20 ans ou plus. Cependant, un problème majeur est rencontré. Les taux immobiliers (l’ensemble du coût du crédit) n’ont de cesse d’augmenter plus vite que le taux d’usure. Ce dernier est un frein au crédit en ce sens qu’il empêche un emprunteur sur deux d’obtenir un prêt immobilier.
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Des taux de crédit qui augmentent progressivement
Le refus de prêt immobilier pour le grand nombre de personnes est aussi : favorisé par les taux du crédit qui s’élèvent tout doucement. En 2021, ces derniers étaient en dessous de 1 %. En septembre de la même année, des augmentations se faisaient déjà ressentir, mais restaient quand même moindres. À cet effet, pour un prêt d’une durée de 15 ans, un taux de 0,87 % était : appliqué, 0,99 % pour 20 ans et 1,16 % pour une durée de 25 ans. Aujourd’hui, la pratique de ces taux est de l’histoire ancienne puisqu’ils sont passés au-dessus dès 1 %.
Alors, pour une durée de 15 ans, 1,36 % est : appliqué, 1,49 % pour 20 ans et 1,59 % pour 25 ans. Dans le futur, on envisage des taux de crédit entre 1,65 et 2,29 %. Néanmoins, il est toujours possible de les négocier avec la banque. En jouant sur la concurrence, les taux du crédit immobilier peuvent plus ou moins baisser.
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Les personnes les plus touchées par le refus de crédit
Certains sont principalement : touchés par les crédits immobiliers refusés. Il s’agit de personnes âgées entre 30 à 55 ans. Les sondages ont d’ailleurs ramené que 51 % des dossiers de demande de prêt sont : concernés. Cela agit non seulement sur les particuliers, mais aussi sur les professionnels. Pour preuves, les conséquences se font déjà ressentir sur les ventes dans le neuf ou l’ancien. Certaines professions qui ont trait à l’immobilier sont : également touchées. On compte à cet effet le domaine du BTP (plus grand employeur en France) et du notariat. Les droits de mutation se voient aussi versés dans les caisses de l’État.
Aujourd’hui, les refus de prêt immobilier ne concernent pas que les personnes lambdas. Ils concernent également celles avec des dossiers solides et des revenus constants. Même en CDI, les personnes se voient refuser leur prêt pour l’achat de la résidence principale. Notez quand même que les banques essaient de leur mieux d’octroyer des prêts aux demandeurs. Les dossiers présentés avec une meilleure qualité sont : alors retenus. C’est-à-dire que seuls les moins de 45 ans avec des revenus assez élevés peuvent bénéficier d’un prêt immobilier.
Des solutions pour obtenir son prêt immobilier ?
Selon les experts, il n’y a pas de solution miracle pour obtenir son prêt immobilier. Bien sûr, le demandeur peut essayer de faire baisser les taux au niveau de la banque, mais cette technique ne fonctionne pas toujours. Certaines personnes ont avoué avoir recommandé leur sort aux mains de courtiers pour pouvoir accéder à un prêt immobilier.
La seule chose tangible est d’attendre la nouvelle détermination du taux d’usure. Puisqu’elle est faite tous les 3 mois, une décision peut être : prise après le 1er octobre 2022. D’ailleurs, les banques elles aussi sont en attente. Toujours selon les experts, les nouveaux taux d’usure devraient redonner de l’espoir aux demandeurs de prêt et aux banques. Cependant, les dossiers à 2 % pourraient ne pas passer.
Un prêt immobilier sur deux est : refusé aujourd’hui en partie à cause des taux d’usure. D’ici au 1er octobre, ces taux devraient être mis à jour pour limiter les refus.
Les critères d’éligibilité des banques de plus en plus stricts
Les banques sont de plus en plus sélectives quant à l’octroi des prêts immobiliers. Les critères d’éligibilité ont été durcis pour limiter les risques de non-remboursement et protéger la solvabilité des emprunteurs. Les banques privilégient systématiquement les personnes disposant d’un contrat de travail stable avec une rémunération régulière élevée.
• la capacité d’épargne ;
• les antécédents fiscaux ;
• l’état du marché immobilier.
Ces critères sont souvent subjectifs et peuvent varier selon chaque banque. Certains professionnels suggèrent que le fait de n’avoir aucune dette est un avantage indéniable pour accroître ses chances d’obtenir un prêt immobilier. D’autres se concentrent sur la qualité du projet présenté.
Il faut noter qu’à partir du 1er janvier 2022, il sera possible aux candidats locataires ou propriétaires auprès de six grandes villes françaises (Paris, Lille, Lyon, Marseille-Aix-en-Provence, Montpellier-Métropole et Grenoble-Alpes Métropole) ayant attendu au moins deux mois une offre de logement social après dépôt d’une demande HLM sans réponse satisfaisante, de produire cette attestation comme pièce justificative de leur recherche d’un logement social. Cette mesure peut permettre aux candidats de présenter un dossier plus complet.
En définitive, les critères d’éligibilité des banques sont très sévères et requièrent une grande préparation en amont pour augmenter les chances d’obtenir un prêt immobilier. Les emprunteurs doivent prendre le temps de bien étudier chaque offre proposée avant de faire leur choix final.
L’impact de la crise sanitaire sur l’obtention de crédit immobilier
La crise sanitaire a bouleversé le monde de la finance et des affaires, impactant directement l’obtention de prêts immobiliers pour les particuliers. Les banques ont dû adapter leurs critères pour mieux évaluer les risques liés à la situation économique actuelle.
Les conséquences sont multiples : report ou annulation de projets immobiliers, baisse du nombre d’offres acceptées, durcissement des conditions d’éligibilité… Le contexte général est marqué par une forte instabilité qui nuit aux perspectives à court terme. Les emprunteurs doivent faire preuve de patience et user de toutes les stratégies possibles pour maximiser leurs chances.
Il faut noter que tous les profils ne sont pas touchés par cette situation. Certains ont même vu leur dossier renforcé grâce aux effets induits par la pandémie (baisse des taux d’intérêts, facilités accordées aux travailleurs indépendants…). Il faut se rapprocher auprès des conseillers financiers afin d’être accompagné au mieux dans son projet immobilier.
Face à ce contexte difficile et incertain, le gouvernement a pris plusieurs mesures visant à soutenir l’accès au crédit immobilier, notamment en garantissant certains prêts via le dispositif PGE (Prêt garanti par l’État) ou encore en mettant en place un plan spécifique permettant aux ménages modestes souhaitant acquérir leur premier logement de bénéficier dès juillet 2021 d’une aide allant jusqu’à 30 % du coût total dans certains cas.
La crise sanitaire a grandement perturbé l’obtention de prêts immobiliers. Toutefois, il faut garder à l’esprit que les banques continuent d’accorder des crédits aux profils les plus solvables et que le gouvernement se mobilise pour aider ceux qui rencontrent des difficultés dans leur projet immobilier.
Les alternatives au prêt immobilier traditionnel
Face à la difficulté d’obtenir un prêt immobilier traditionnel, il existe plusieurs alternatives intéressantes qui permettent d’accéder malgré tout à l’achat de son logement. Bien que ces solutions ne conviennent pas à tous les profils, elles peuvent constituer une option pertinente pour certains emprunteurs.
Le prêt relais
Ce type de crédit consiste en une avance sur le montant futur de la vente d’un bien immobilier déjà détenu. Il est destiné aux personnes souhaitant acquérir un nouveau bien avant même d’avoir vendu leur précédent logement. Les intérêts sont souvent plus élevés que pour un prêt classique et ce dernier doit être remboursé rapidement (généralement entre 6 mois et 2 ans).
L’emprunt auprès des particuliers
Il peut aussi être envisagé de se tourner vers des investisseurs privés ou membres de sa propre famille afin d’obtenir un financement alternatif. Cette solution reste toutefois risquée car elle suppose une relation solide avec le prêteur, ainsi qu’une confiance mutuelle absolue.
L’hypothèque rechargeable
Cette formule s’apparente au principe du crédit renouvelable : elle permet aux propriétaires immobiliers ayant déjà contracté un emprunt dans leur vie d’hypothéquer leur résidence principale pour obtenir facilement un nouvel emprunt sans avoir besoin de faire appel à une nouvelle garantie. Les intérêts sont variables en fonction des avances consenties.
La location-accession
Cette option est particulièrement adaptée aux personnes ayant un apport réduit ou ne disposant pas d’une solvabilité suffisante pour accéder au marché du prêt immobilier traditionnel. Elle consiste à louer le bien convoité dans un premier temps, puis d’acquérir progressivement la propriété de ce dernier via des versements réguliers qui prennent la forme d’un loyer majoré (un montant supérieur à celui pratiqué sur le marché locatif classique).
Certainement moins connues que les prêts immobiliers traditionnels, ces alternatives peuvent toutefois s’avérer très utiles pour certains emprunteurs souhaitant concrétiser leur projet immobilier malgré une situation économique difficile et incertaine.
Comment améliorer sa capacité d’emprunt ?
Si la crise sanitaire actuelle a rendu complexe l’obtention d’un prêt immobilier, il existe toutefois des solutions pour améliorer sa capacité à emprunter. Voici quelques conseils qui pourraient vous aider à obtenir un financement plus facilement.
Afin de rassurer les banques et leur donner confiance dans votre capacité de remboursement, vous devez mettre en avant vos garanties pour obtenir votre prêt immobilier.
La durée d’un prêt immobilier peut varier entre 5 et 30 ans, selon les établissements bancaires. Vous devez choisir une durée qui permette d’alléger les mensualités tout en conservant un taux intéressant. Plus la durée du crédit sera longue, plus le coût total du crédit sera élevé.
C’est en prenant en compte ces différents éléments que vous pourrez améliorer votre capacité à emprunter et obtenir un financement pour l’achat de votre logement. N’hésitez pas à comparer les offres des différentes banques afin de trouver celle qui convient le mieux à vos besoins et à votre situation financière actuelle.